À gauche de l’image ci-dessus vous pouvez admirer une adorable brioche-marmotte, au centre, un pain-cochon, mais c’est sur ce qui se trouve à droite que j’attire votre attention : la sorte d’enfant embrioché !
Aussi épelé Tantawawa, cela se traduit littéralement par « enfant de pain », puisque « t’anta » en langue quechua signifie pain, et vous l’aurez deviné, « wawa » est enfant.
Les Andins d’origine Aymara et Quechua préparent eux-mêmes ces petits pains briochés en l’honneur de leurs morts.
Puis, ils les déposent devant les tombes lors des jours dédiés à la mémoire des défunts : le 1er novembre pour les enfants décédés, et le 2 pour les adultes.
Mais pourquoi en forme d’enfant?

Ces brioches ne sont pas réservées aux jeunes défunts, non ! Si elles sont ainsi c’est car il est pensé que l’âme, ou « ajayu », revient sous la forme d’un enfant. Le T’anta Wawa est donc dédié à l’âme à qui l’on témoigne ainsi son estime et à qui l’on assure un réceptacle lors de ses voyages auprès des vivants.
Banquet et boissons !
La tradition veut également que durant ces jours d’hommage aux ancêtres on se régale d’un bon banquet, dans le cimetière même, et que l’on consomme les plats favoris du défunt.
Sa part du repas lui est déposée devant sa tombe jusqu’à l’année suivante!
Et, car les morts reviennent assoiffés, il faut bien veiller à leur déposer un verre d’eau (ou de liqueur, ça ne fait pas de mal non plus!).

Wawa géant
Il existe des T’anta wawas de toutes les tailles. Les Andins n’ont pas peur du « life-size ». Dans la ville d’El Alto, voisine de La Paz et capitale des Aymaras et Quechuas boliviens, une compétition se tient chaque année afin d’élire le plus grand spécimen de T’anta wawa!
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À la santé de nos défunts !
